Accueil A la une Gafsa | Le Centre régional de transfusion sanguine : Il n’y a pas de quoi paniquer, mais…

Gafsa | Le Centre régional de transfusion sanguine : Il n’y a pas de quoi paniquer, mais…

Le dernier cri d’alerte lancé par le directeur du CNTS (centre national de la transfusion sanguine) a été perçu comme un appel de sensibilisation quant aux provisions de « l’or rouge » descendu au seuil de deux jours.

Inquiétant pour un indice qui donne matière à réflexion surtout que pendant la saison estivale, le don volontaire du sang observe une chute palpable au vu de la fermeture des établissements scolaires qui sont les principaux pourvoyeurs des centres régionaux à travers les collectes, et cela sans tenir compte des donneurs parentaux qui ne peuvent en aucun cas assurer des provisions de sécurité à longueur d’année .

Mais quel son de cloche dans le gouvernorat de Gafsa. Un détour par le CRTS (centre régional de transfusion sanguine ) laisse admettre que le centre arrive tant bien que mal à subvenir aux besoins et nécessités même si l’état des lieux impose des rectificatifs tant au niveau de l’infrastructure de base qu’au niveau du matériel .

Dr Said Nakhli chef du centre de Gafsa s’exprime : « ouvert en avril 1998, notre centre couvre les besoins de 5 gouvernorats (Gafsa, Kasserine, Sidi Bouzid, kebili et Tozeur ), un champ géographique de couverture au dessus des moyens mis à disposition. À l’heure ou nous parlions, nos provisions sont estimés à 150 poches. Certes, on ne doit pas tomber dans l’auto suffisance pour ce produit précieux mais il n’y a pas de quoi paniquer surtout avec l’arrêt de l’activité chirurgicale à cause de la pandémie du Covid-19. On est à l’abri de la pénurie. »

Le cri d’alerte lancé par le directeur du CNTS a trouvé échos favorable chez les donneurs volontaires et une vingtaine ont rallié le centre pour faire don de leur sang.

Nos provisions observent une baisse sensible au cours de l’été et cela est argumenté par la fermeture des établissements scolaires.

Pour les donneurs parentaux, ce qui est donné est livré au nom de leur patient et ne peut renflouer nos provisions.

Certes, au vu de ce qui nous a été apporté par notre interlocuteur, cet aperçu aspire à une quiétude relative, sauf que certaines lacunes qui nous ont été signalées par le maitre des lieux imposent des rectificatifs qui urgent surtout eu égard à l’éventail de couverture géographique.

Le local qui date de 1998 s’avère trop exigu pour contenir l’activité du centre alors que le projet de déménager dans un nouveau bâtiment est renvoyé aux calendres grecques pour des raisons à élucider. Il y a aussi les frigos de conservation du produit sanguin qui ont subis l’usure du temps pour assurer une conservation dans les conditions requises .

Et comme l’OMS a décrété depuis 2005, le 14 juin de chaque année « journée mondiale du donneur du sang », la culture du citoyen éligible au don du sang demande à être ancrée dans nos mœurs et coutumes pour en faire une culture .

Du pain sur la planche voué au comité national du don du sang . À bon entendeur ….

 

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